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Les bienfaits du jeûne intermittent dans une guérison

Écrit par Manon Guyot-Touati, Naturopathe et Réflexologue, Praticienne en Nutrition et Diététique, Conseillère en Micronutrition, Phytothérapie et Aromathérapie, Élixirs floraux et de cristaux, Psychomotricienne D.E. spécialisée dans les maladies chroniques et inflammatoires (Mémoire de fin d'études sur la maladie de Crohn).


Régénération personnelle de la maladie de Crohn et de la thyroïdite d'Hashimoto.


Cliquer ici pour découvrir mon histoire.



Je pratique le jeûne intermittent dans le cadre de ma régénération concernant la maladie de Crohn et l'hypothyroïdie d'Hashimoto (cliquer ici pour découvrir mon histoire), deux maladies dites "incurables" que j'ai largement apaisé il y a maintenant plusieurs années.


Le jeûne intermittent est entré dans ma vie en avril 2018 et n'en est plus jamais ressorti, tellement les bénéfices obtenus sont quotidiens.


RAPPEL : Les conseils donnés sur ce site ne constituent en aucun cas un diagnostic, un traitement médical ou une incitation à quitter la médecine conventionnelle ou à arrêter ses traitements. Il s'agit uniquement d'un partage d'informations et des conseils en hygiène naturelle uniquement destinés à informer sur le mieux-être.


Tout est à individualiser en fonction de l'état de votre santé et de votre sensibilité actuelle. Cette individualisation et cette précision dans la mise en place de changements d'hygiène de vie se réalise avec un Naturopathe.


Le jeûne intermittent n'est pas adapté à tout le monde et comporte différentes contre-indications (épuisement, troubles du comportement alimentaire, certaines grossesses, perte de poids importante, le fait de ne pas avoir envie de le pratiquer...)


Le jeûne intermittent n'est pas un remède miracle dans une régénération mais peut beaucoup aider lorsqu'il est adapté à la personne.


Qu'est-ce que le jeûne intermittent ?

​Le jeûne intermittent consiste à ne pas manger une partie de la journée en sautant un repas : le petit déjeuner, le déjeuner ou le dîner.


Nous pouvons boire (jeûne hydrique) ou ne pas boire (jeûne sec) pendant ce repos digestif.


Le jeûne sec permet une détoxication plus importante puisque l'eau nécessite un travail d'assimilation et de filtration par notre organisme. Ne pas boire permet donc à notre organisme d'être pleinement disponible pour effectuer le travail de détoxication et de réparation des parties du corps qui en ont besoin.


Le jeûne hydrique est aussi très intéressant, notamment si l'on s'hydrate avec des tisanes qui sont hautement anti inflammatoires, drainantes et apaisantes.


Ainsi, jeûner en buvant ou en ne buvant pas est très intéressant dans les deux cas. Selon la personne et sa situation, le jeûne sera ainsi adapté et individualisé.


Le plus courant des jeûnes intermittents consiste à prendre son dernier repas de la journée au dîner et de remanger le lendemain à midi. On ne prend donc pas de petit déjeuner. C'est un jeûne intermittent qui dure environ 16h (je dis "environ" parce que cela dépendra de l'heure de la reprise alimentaire).


Bien sûr, chacun entend son jeûne intermittent comme il le souhaite en écoutant les besoins de son corps. Certaines personnes pourront par exemple "sauter" le dîner ou bien le déjeuner. L'objectif est que cela vous convienne.


Jeûner n'est pas récent, cela remonte à des milliers d'années !

En remontant à l'époque de nos ancêtres il y a 200 000 ans pour l'Homo Sapiens (et il y a 7 millions d'années pour le plus ancien pré-humain) on prend conscience que ces derniers jeûnaient quotidiennement et la plupart du temps - pour ne pas dire tout le temps - bien plus que 16h ! La pratique du jeûne est aussi présente dans les religions qui sont elles aussi très anciennes.

Bien avant la sédentarisation et le développement de l'agriculture du Néolithique (il y a seulement 10 000 ans), nos ancêtres qui étaient des chasseurs-cueilleurs (plus cueilleurs que chasseurs) allaient à la recherche de leur nourriture et n'en trouvaient pas régulièrement, ni quotidiennement.


Ils n'avaient ni réfrigérateur, ni congélateur, ni magasin alimentaire, ni champ de culture à leur disposition. Pour manger il fallait aller à la recherche de sa propre nourriture dans la nature !


On imagine donc bien que le matin à 8h, ils ne devaient pas prendre de petit déjeuner, et encore moins des aliments transformés industriels puisqu'il n'y avait pas d'industries.


Nos ancêtres se nourrissaient bien plus tard dans la journée. Les êtres humains se sont ainsi construits sur le plan alimentaire et organique pendant plusieurs millions d'années. C'est donc tout notre corps et plus particulièrement notre système digestif qui se sont ainsi adaptés à leur environnement pour survivre : manger de temps en temps avec de grands temps de repos digestif.


Il faut croire que la construction organique de l'être humain fût plutôt efficace puisque nous sommes encore sur Terre ! Sinon la sélection naturelle aurait déjà fait son travail !


Nous observons de surcroît que les maladies dites modernes n'existaient pas ! (Maladie de Crohn, hypothyroïdie d'Hashimoto, sclérose en plaques, neuro-dégénérescence, recrudescence des cancers et de l'autisme...)

Ainsi, la pratique du jeûne intermittent reproduit la façon dont nos ancêtres se nourrissaient avant le Néolithique, donc pendant le Paléolithique, au moment où le développement du corps humain s'est mis en place ! Notre système digestif ne fonctionne pas différemment par rapport à nos ancêtres et ne possède pas de besoins différents. Il semblerait donc que notre corps ait été génétiquement programmé pour fonctionner et vivre de cette façon : manger un peu laissant la place à un grand repos digestif.

Le mot "déjeuner" est également intéressant à étudier. Si on le décompose, cela donne "dé-jeûner", signifiant "arrêter de jeûner".


Dans notre société, ce repas lié à l'arrêt du jeûne est celui du midi. Le repas du midi serait donc le plus opportun pour faire son premier repas de la journée. Pourtant, plus tard le "petit déjeuner" est apparu avec le développement des industries agro-alimentaires et de la publicité notamment.


Sur les plans étymologique, historique et organique, il est alors difficile de trouver un sens et une raison d'être au petit déjeuner.


Néanmoins, n'oubliez pas que nous sommes tous différents par notre histoire de vie, notre rythme de vie quotidien qui a aussi bien évolué et notre histoire corporelle.


Si vous souhaitez pratiquer le jeûne intermittent, mettez-le en place selon vos possibilités, vos ressentis et vos besoins. Je vous encourage vivement à être accompagné par un Naturopathe afin de cibler vos besoins selon votre situation.



Fonction principale du jeûne intermittent : éliminer les déchets

Le jeûne intermittent est un excellent moyen pour permettre l'élimination des déchets accumulés dans le corps.


Il est nécessaire qu'une certaine énergie soit déjà présente chez la personne et que les organes d'élimination que l'on nomme organes émonctoires - foie, reins, poumons, peau, intestins - soient en forme pour évacuer les déchets. Tout le monde ne peut donc pas se lancer dans le jeûne intermittent du jour au lendemain. Un Naturopathe peut vous aider à évaluer votre état de santé, votre réserve d'énergie vitale et vos possibilités pour entamer un jeûne intermittent si vous en avez le souhait.

Le corps produit et élimine des déchets en permanence. Les déchets de l'organisme sont produits par nos cellules (origine interne), mais aussi par notre environnement (origine externe).

Les déchets d'origine interne produits par nos cellules sont entièrement naturels et essentiels à notre équilibre de santé. Ces déchets sont le résultat du renouvellement cellulaire et du travail de nos cellules pour maintenir nos organes, notre lymphe, notre sang et nos os en bonne santé.

Les déchets d'origine externe sont générés par une alimentation encrassante, toxique, industrielle et chimique, par l'air et l'eau qui peuvent être remplis de toxiques, par le stress ainsi que par le manque de mouvements de notre corps et donc d'activité physique.

Le jeûne intermittent intervient comme un accélérateur d'élimination des déchets et de détoxication de l'organisme.


Le jeûne intermittent déclenche le mécanisme de l'autolyse, aussi nommé autophagie. Il consiste à éliminer certaines parties endommagées de la cellule en les recyclant et ainsi régénérer celles qui sont abîmées. Ce processus engendre un grand nettoyage de l'organisme vis-à-vis des polluants accumulés dans notre corps ainsi qu'une reconstruction des parties endommagées. Ce phénomène d'autolyse est particulièrement efficace si le jeûne intermittent sec ou hydrique se prolonge dans le temps (plusieurs semaines ou plusieurs mois... !)


Il est aussi d'autant plus efficace s'il est soutenu par une activité physique qui permet la fluidification des liquides, le massage des organes et l'extériorisation des déchets grâce à nos émonctoires (notamment avec la transpiration par l'émonctoire peau qui est très grand !)


L'hydrologie, les massages, certaines huiles essentielles ciblées ou encore le sauna soutiennent aussi la détoxication.


Bien sûr, plus notre alimentation sera hypotoxique (référence aux travaux de Jean Seignalet : sans gluten, sans produits laitiers et sans maïs, cuisson à la vapeur douce), naturelle et biologique, plus le travail d'autolyse et de régénération de l'organisme aura lieu.







Loi de l'homéostasie : réduire le travail de digestion pour orienter l'énergie vers les organes à guérir


Loi de l'homéostasie :


"Tout système laissé à lui-même en l’absence de perturbation extérieure revient spontanément au bout d’un certain temps à son état d’équilibre (qui est un état de pleine santé, de joie, et d’abondance, si on revient à l’humain), ceci au travers de multiples processus régulateurs." (Claude Bernard)





Moins on mange, plus le travail de régénération du corps pourra se faire !


La digestion accapare 50 à 90% de notre énergie selon les personnes et les pathologies. Avant de mettre en place ce changement global de vie incluant l'alimentation, il m'arrivait très souvent de m'endormir à table, au cinéma ou en cours après un repas. Je luttais du mieux que je pouvais mais mon corps était épuisé, vidé de son énergie qui était entièrement utilisée pour la digestion. De plus, l'être humain de la société dans laquelle nous vivons mange trop. Beaucoup trop. Le fait de manger autant dans la journée (au minimum 3 fois) génère dans notre organisme un stress (puisque non façonné pour recevoir autant) et une digestion incessante. Certains aliments (surtout les aliments transformés et chimiques) mettent plusieurs heures à être digérés. Ce qui nous donne la logique suivante : je n'ai pas fini la digestion du dernier repas qu'une nouvelle digestion doit s'enclencher avec celle du repas suivant ! Le travail digestif et donc de l'organisme tout entier ne s'arrête jamais. Par conséquent, le corps ne dispose alors pas de moments rien qu'à lui pour activer son système de nettoyage. Le processus d'autoguérison est inhibé et ne peut pas avoir lieu. C'est ainsi que les maladies peuvent voir le jour. Il est d'ailleurs intéressant d'observer notre sensation de faim lorsque nous attrapons une maladie saisonnière comme une grippe ou une gastro. Notre faim est souvent absente et tout aliment a tendance à nous dégoûter ! Nous mangeons alors beaucoup moins. Il en va de même pour les animaux qui ne s'alimentent pas lorsqu'ils sont malades. Leur organisme a pour objectif d'éviter une perte d'énergie dans la digestion alors qu'un travail de guérison bien plus important est à réaliser. L'instinct de survie est alors très perceptible. C'est à ce moment-là que l'on peut se rendre compte à quel point notre corps est magnifiquement bien fait. Notre corps reprend ses droits ! Comme notre corps active le processus de guérison et d'élimination des déchets, une énergie importante lui est alors demandée. Préférant se consacrer à nous protéger grâce son instinct de survie, nous n'avons pas faim et évitons ainsi un travail de digestion très énergivore. Notre énergie peut ainsi aller ailleurs que dans notre digestion, à savoir dans notre guérison et la remise en route de notre système corporel ! En diminuant le nombre de repas dans la journée, le processus de nettoyage, de reconstruction et de régénération peut alors avoir lieu. Durant cette période de repos digestif, notre organisme peut prendre le temps de se reconstruire et guérir ses blessures. Merci l'homéostasie ! La pratique du jeûne intermittent induit un travail digestif moins important que si nous prenions au minimum 3 repas par jour puisqu'il consiste à ne pas manger une partie de la journée offrant ainsi au corps un repos digestif. Cette énergie qui n'est pas utilisée pour la digestion des aliments est alors redirigée vers les parties du corps qui nécessitent un travail de régénération, de renouvellement cellulaire ou de guérison. Par exemple, pour une personne présentant une MICI (Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin) ou une autre maladie chronique et inflammatoire et qui pratique le jeûne intermittent, l'énergie du corps tout entier se dirigera très certainement vers la reconstruction de la muqueuse intestinale, très souvent touchée par l'inflammation dans ce type de pathologies. Ainsi, l'assimilation des aliments pourra bien mieux se réaliser au fil des semaines, au détriment d'une dénutrition possiblement présente. Il est donc possible de perdre du poids au début du jeûne intermittent, mais au fil du temps et du travail accompli par notre corps, la muqueuse intestinale redevient saine (et non hyper perméable avec plein de trous laissant passer des molécules partout dans le corps alors qu'elles n'ont rien à y faire, déclenchant une réaction inflammatoire de la part du système immunitaire afin de les évacuer !) permettant l'assimilation des nutriments. Selon la personne, le jeûne intermittent peut donc être une très bonne solution à long terme en cas de dénutrition afin de ré-assimiler les nutriments et de reprendre du poids. Prenons un autre exemple : une personne présentant une thyroïdite d'Hashimoto. Une grande partie de l'énergie des cellules se concentrera sur la régulation, la régénération et l'équilibre de la thyroïde. Enfin, pour une personne n'ayant aucune pathologie, cette énergie disponible entretiendra l'équilibre de santé en évacuant de manière plus intense et plus régulière les déchets. Le corps est admirable parce qu'il connaît parfaitement ses besoins, sait faire par lui-même et sait prioriser son travail. Comprendre le corps humain et connaître son fonctionnement est une aide immense que nous pouvons nous apporter pour nous maintenir en santé ou nous aider à nous régénérer et guérir.

La reprise alimentaire après un jeûne intermittent



Photo de Manon Touati : jus de légumes (betterave, carotte, pomme)

Cette reprise alimentaire après les 16h de jeûne est très important et ne doit pas être réalisée n'importe comment. L'idéal est d'effectuer une reprise alimentaire à base de légumes, par exemple avec un jus de légumes réalisé à l'extracteur à jus, ou de boire un verre d'eau chaude 15-20 min avant de passer à table. La suite idéale de ce repas se constitue de beaucoup de légumes, de graines germées, pourquoi pas de de féculents sans gluten (quinoa, patate douce, riz...), d'huiles végétales (sauf huiles d'arachides), de graines et d'oléagineux et pourquoi pas d'un petit poisson gras (maquereau, sardine...) Nous pouvons aussi manger uniquement des fruits, ce qui est particulièrement régénérateur.

Pourquoi la qualité de ce repas est-elle si importante ?

Après une période de restriction alimentaire, le corps est disposé à absorber la totalité des nutriments des aliments qui vont lui être mis à disposition, bien plus que si nous n'avions pas jeûné ! Notre corps réagit comme s'il était possible que nous ne remangions pas avant un bon moment (réaction naturelle et formidable du corps lorsque nous étions à l'état "sauvage"), il va donc absorber et tirer un maximum de nutriments des aliments pour obtenir un maximum d'apports nutritifs et d'énergie. Si nous dé-jeûnons avec des aliments frits, un plat industriel, des pâtes à la farine de blé ou encore un couscous, notre corps va absorber les nutriments de ces aliments encrassants au maximum. Nous aurons donc effectué tout un travail important de détoxication pour ensuite ré-intoxiquer notre corps au maximum ! C'est plutôt dommage et les effets escomptés auront du mal à pointer leur nez ! Les résultats pourraient, selon les personnes, même être contre productifs et aggraver les soucis de santé présents et l'état de fatigue. Toutes ces recommandations sont, bien sûr et comme toujours, à adapter au cas de la personne, à sa possible maladie et à ses possibilités corporelles. Je pense notamment aux personnes présentant des MICI : s'il n'est pas possible pour vous de manger beaucoup de légumes pendant ce jeûne intermittent, ce n'est pas grave ! Préférez ce qu'il vous convient le plus en évitant les aliments encrassants issus des industries ainsi que le gluten, le lait animal et le sucre. Le travail de régénération et de reconstruction pourra aussi se mettre en place, doucement mais sûrement ! Et c'est tout ce qui compte ! :) L'idée est d'y aller étape après étape, à son rythme et en prenant du plaisir. Adapter tous ces conseils à votre situation en écoutant votre corps et en connaissant ses possibilités, c'est vraiment la meilleure solution pour se diriger vers la régénération et offrir au corps l'apaisement et la guérison.





Mon expérience de régénération avec le jeûne intermittent


Maladie de Crohn & Thyroïdite d'Hashimoto (hypothyroïdie)

Photo de Manon Touati : Retour à la vie, Gorges du Verdon, août 2019.


Je pratique le jeûne intermittent depuis avril 2018, période d’accélération de ma régénération quant à la maladie de Crohn et à la thyroïdite d'Hashimoto, et cela a changé ma vie !


Mon dernier repas de la journée est le dîner et le premier le lendemain est celui du déjeuner. Je ne prends donc pas de petit déjeuner. C'est un jeûne sec qui dure environ 16h et que je pratique tous les jours. La mise en place du jeûne intermittent fut difficile dans un premier temps. Le petit déjeuner était en effet mon repas préféré parce que bourré de sucre (et j'étais complètement addict au sucre !) Enfin, les deux premières semaines ont été très rudes sur le plan physique ! Néanmoins, le jeûne intermittent m'a tout simplement aidé à aller encore plus loin dans la détoxication de mon corps et des symptômes d'élimination des déchets sont donc apparus. Je suais beaucoup tout en ayant très froid (j'avais tout le temps un bonnet et des gants), j'étais très pâle, avais des maux de tête, tremblante et vidée de mon énergie. C'était dur mais je n'étais pas du tout abattue moralement, bien au contraire ! J'étais extrêmement heureuse de voir tout le travail d'élimination des déchets se mettre en route dans mon corps. Il était vivant ! Et capable d'activer un processus d'autoguérison bien que je sois très faible, pleine de douleurs et remplie de souffrance quotidiennes liées à mon œsophagite (inflammation de l’œsophage et de l'estomac) que je traînais depuis plusieurs mois. Je laissais enfin la place à mon corps pour qu'il effectue sa fonction principale : celle d'éliminer les déchets nuisibles à mon organisme et de retrouver mon équilibre de santé. C'était dur physiquement mais j'étais profondément heureuse. Je savais qu'à l'issue de cette élimination, j'allais reprendre de l'énergie et que toute mon énergie corporelle irait dans la reconstruction des parties endommagées de mon corps. Mon corps pouvait désormais compter sur moi et sur tout mon soutien pour l'aider à réparer ses blessures internes, notamment au niveau de ma muqueuse intestinale (sous Pentasa 2g et corticoïdes en période de crises depuis 7 ans), de mon estomac et de mon œsophage inflammés lié à mon œsophagite (sous un traitement IPP depuis 4 mois) et de ma thyroïde qui peinait à fonctionner correctement (sous Levothyrox 100 mg depuis 7 ans). Et c'est exactement ce qu'il s'est passé ! Mon corps a évacué les déchets et s'est réparé ! En quelques jours mon œsophagite s'est envolée. J'avais arrêté les traitements médicamenteux (les IPP) pour voir si la pratique du jeûne et du reste de mon alimentation allait faire véritablement effet, il faut dire qu'au début j'étais très sceptique ! Je n'avais plus aucune douleur et plus aucun symptôme en l'espace d'une petite semaine ! Mon énergie n'a ensuite fait qu'augmenter de jour en jour. Et ça, c'était sacrément incroyable ! Cette énergie et cette vitalité auxquelles j'avais désormais accès n'avaient jamais été aussi présentes dans ma vie, même avant d'être malade ! Tous mes proches n'en revenaient pas, ne me reconnaissaient pas et d'ailleurs j'étais tellement énergique et heureuse que pendant les 3 premières semaines je n'arrivais pas à trouver le sommeil avant 23h alors que quelques semaines auparavant j'étais couchée à 20h30 ! 20 jours après le début de ce jeûne intermittent, je me suis retrouvée chez Decathlon pour acheter des affaires de sport. J'allais m'inscrire dans un studio de Yoga et de Pilates pour utiliser cette énergie énorme et la transposer dans l'activité physique et me permettre ainsi de m'insérer dans un cercle vertueux de bien-être et de guérison. Et ce cercle vertueux s'est véritablement et profondément mis en place. Mon état psychique a alors changé du tout au tout : mes émotions se sont équilibrées et stabilisées, je n'ai plus d'émotions de tristesse ou d'énervement récurrentes dans la journée, je suis joyeuse globalement et quotidiennement, je suis sereine et ai développé une autre façon de voir les maladies et la vie de manière bien plus optimiste ! :) L'ensemble de mon chemin de régénération, incluant grandement le jeûne intermittent, m'a permis de réduire puis d'arrêter (mai 2018) tous les traitements dont je disposais pour la maladie de Crohn et l'hypothyroïdie d'Hashimoto. Je souhaite insister sur le fait que ce n'est pas uniquement le jeûne intermittent qui m'a permis d'entrer sur ce chemin de régénération. Mais c'est bien tout l'ensemble de mon hygiène de vie qui a été profondément bénéfique dans la reconstruction des parties abîmées de mon corps, la détoxication et dans la stabilité de ma santé.

Conclusion


Le jeûne intermittent regorge de vertus mais n'a rien de magique ni de miraculeux. Il respecte simplement les besoins originels du corps humain ainsi que son fonctionnement pour lui permettre de s'autoguérir. Couplé à une hygiène de vie globale (alimentation, activité sportive, soins et thérapies possibles, réduction du stress, bonheur quotidien), son action régénérative s'en retrouve décuplée. La pratique du jeûne intermittent est à adapter selon chaque individu, puisque que nous n'avons pas tous la même histoire de vie et la même histoire corporelle. Et comme j'adore l'origine des mots et leur étymologie, je finirai avec la comparaison des différences entre le mot "jeûne" et le mot "jeune". Il n'y en a pas ! Le jeûne nous permet tout simplement de rester jeunes ! :)



Je suis bien sûr disponible pour vous accueillir en coaching individuel et adapté à vous et uniquement à vous (la santé et le retour à celle-ci, c'est du cas par cas !) afin de vous accompagner avec beaucoup de bienveillance et de douceur dans votre régénération.


En tant que Thérapeute holistique spécialisée dans les troubles du système digestif, Psychomotricienne D.E. spécialisée dans les maladies chroniques et inflammatoires, et future Naturopathe et Réflexologue (école ADNR, agréée au Syndicat des Professionnels de la Naturopathie), je pourrai vous accompagner tout en douceur pour retrouver votre équilibre de santé (cliquer ici pour découvrir les coachings).


N'hésitez pas à vous adresser à votre médecin si vous le souhaitez. Les coachings ne se substituent pas à une consultation médicale.




Indications

Le jeûne intermittent s'adresse aux femmes, aux hommes, aux plus jeunes, aux moins jeunes avec ou sans problèmes de santé.




Contre-indications

- Cachexie (= affaiblissement profond de l'organisme lié à une grande dénutrition) - Anorexie et TCA (Troubles du comportement alimentaire) - Hyperthyroïdie non contrôlée - Insuffisances hépatique et rénale sévères - Insuffisance cérébrovasculaire avancée - Importantes carences (voir selon le cas) - Insuffisance émonctorielle - Néphropathies - Phobie du jeûne




Pour en savoir encore plus sur le jeûne intermittent

- Vidéo "Le jeûne, la fête du corps 1 - Qu'est-ce que le jeûne ?", Thierry Casasnovas - Vidéo "Le jeûne, meilleur remède", Thierry Casasnovas - Vidéo "Jeûne intermittent : merveille du corps", Vérisme TV - Film "Le jeûne", de Fabien Moine - Documentaire sur Arte : "Le jeûne, une nouvelle thérapie ?" - Articles sur le jeûne de Adrien Ruet, La Naturopathie avec Juste Naturo - Livres sur le jeûne de Arnold Ehret - Livres sur le jeûne de Herbert M. Shelton



 

Article publié le 7 mai 2019

Mis à jour le 29 avril 2020

Auteur : Écrit par Manon Touati, Psychomotricienne D.E. spécialisée dans les maladies chroniques et inflammatoires (Mémoire de fin d'études sur la maladie de Crohn), Thérapeute holistique et future Naturopathe.

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