Écrit par Manon Guyot, Naturopathe spécialisée dans les maladies chroniques, auto-immunes et inflammatoires, Réflexologue et Psychomotricienne D.E.
Consultations en visio et et en cabinet à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse).
Toute mon histoire à découvrir ici.
En 2012, j'ai été diagnostiquée de la maladie de Crohn et d'une thyroïdite d'Hashimoto.
Lorsque je suis "tombée" malade, toute ma vie a changé. Mon quotidien, mon rapport aux autres, à moi, à mon corps, à mon ventre, à la nourriture, aux transports en commun, au stress, à la gestion de mes émotions et de mes angoisses, à ma peur de mourir... Tout a été réinitialisé, tout s'est réorganisé.
J'avais 16 ans, j'étais au lycée et j'étais désormais pourvue de la maladie de Crohn et d'une thyroïdite d'Hashimoto (cliquer ici pour découvrir toute mon histoire). Depuis 2012 officiellement et depuis 2011 officieusement. Cela faisait 1 an que je cachais mes 15 diarrhées par jour et par nuit, mon incontinence, mes douleurs abdominales tellement puissantes que j'ai lutté pour ne pas faire des malaises durant les cours au lycée ou durant mes voyages au Kenya par exemple... Puis un nom est tombé sur mes symptômes : une RCH (Rectocolite Hémorragique) qui a ensuite évolué sous forme de maladie de Crohn dans les années qui ont suivi.
J'étais désormais atteinte de deux maladies dites incurables, qui me suivraient jusqu'à la fin de ma vie.
Lors du diagnostic, cela faisait déjà plus d'un an que je vivais quotidiennement les symptômes d'une inflammation chronique des intestins. J'étais dans un état d'épuisement et d'angoisse très important. J'étais également tétanisée à l'idée de faire une crise générant des douleurs explosantes que même la morphine peinait à calmer.
J'avais 16 ans et j'étais en souffrance physique et psychique quotidienne, j'avais une peur effroyable de mourir. Je me rassurais en me disant "dans le fond j'ai quand même déjà bien vécu, c'était chouette, j'ai bien profité". J'y trouvais un "apaisement" de ma douleur grâce à ces pensées et je me tenais de plus en plus prête à mourir...
J'avais 16 ans. 16 ans. J'étais une ado, l'on m'avait diagnostiqué deux maladies "incurables" et j'étais prête à mourir, la peur au ventre, mais je me tenais prête à la fois psychiquement et physiquement à faire ce voyage vers l'autre monde.
Comment tout ceci pouvait être possible ? Comment une ado pouvait-elle être aussi malade et être aussi armée face à la mort ? Comment tout ceci a pu devenir ma norme durant toutes ces années ?
Mon corps médical
J'essayais chaque jour de dissimuler mes douleurs difficilement soutenables et ma détresse quotidienne comme je le pouvais.
Aucune personne de mon entourage - excepté mes parents, ma meilleure amie et mon petit copain de l'époque - n'était au courant que j'étais malade, du moins je mettais tout en œuvre pour que personne ne le soit. Sinon, pour moi, cela aurait signé l'écroulement de ma dignité, de ma structure, de mon intériorité que je tentais de garder debout.
J'imagine que personne ne pouvait se douter que l'hôpital était comme ma deuxième maison, que j'avais mes infirmières "préférées", ou du moins celles que je détestais le moins (parce que je détestais tout ce qui émanait de l'hôpital), et surtout celles dont je me souvenais très bien, qui n'arrivaient pas à me perfuser et qui s'y prenaient à 10 fois pour avoir ma veine qui lâcherait le lendemain. Tout ce qui se référait au monde médical, à l'hôpital et aux maladies que je portais en moi chaque jour était synonyme de haine, de peur, de tension et de rejet.
J'étais une ado en détresse, en profonde souffrance permanente, latente, lancinante.
Hospitalisation en août 2017
À toutes les infirmières qui se sont occupées de moi, qui ont fait tout ce qu'elles ont pu pour soulager mes douleurs, mes incompréhensions et qui certaines fois m'ont rattrapée avant que je ne parte dans un autre monde : je vous demande pardon, je vous présente toutes mes excuses, je n'étais pas une patiente idéale et vous n'y étiez pour rien dans ma détresse.
Personne n'imaginait que mes bras et mes mains étaient devenus des autoroutes à perfusions, à aiguilles et à prises de sang, que ceux-ci ne supportaient plus d'être touchés, tapotés, mis sous garrot, perfusés, intrusés, violentés... La phobie des aiguilles a alors vu le jour, une phobie qui a du être traitée avec ma psychologue pendant plusieurs mois car elle rendait invivables les prises de sang, actes médicaux et hospitalisations.
Lors des poses de perfusion, plusieurs infirmières et infirmiers devaient s'occuper de moi et me proposer un masque afin que je sois shootée grâce à un gaz qui me faisait déconnecter du monde réel. J'étais bourrée, anesthésiée, j'avais aussi envie de vomir par certains moments, j'avais des angoisses et certaines fois des fous rires... Je n'étais plus là.
Mes bras, mes mains et mon corps tout entiers ne semblaient plus m'appartenir. Ils étaient désormais remis au corps médical, aux machines, aux tuyaux, aux scanners, à tout ce qui me ferait tenir jusqu'à l'opération, la stomie, les complications, les autres maladies auto-immunes, le cancer qui se développeraient ensuite... Toutes ces évolutions fréquentes dont ma gastro-entérologue me parlait lors de nos consultations. L'évolution de la maladie ne dépendait pas de moi, cela dépendait des autres, des machines et c'était insupportable. Littéralement insupportable et profondément angoissant.
Qui étais-je si je ne me référais qu'à moi ? Il était certain que je ne me suffisais plus à moi-même pour vivre. Sans le monde médical, j'étais morte. C'était ainsi que je me voyais, que je le vivais.
Mes bras, mes intestins, mes jambes, mon dos, ma tête, mes veines, mes muscles, mes os, mon sang, mon système immunitaire... Tout mon corps était à bout de souffle, exténué de cette vie qui n'avait aucun sens à mes yeux. Je n'en pouvais plus, je ne supportais plus la direction qu'avait pris mon existence et je n'avais que 16 ans. Ce n'était pourtant que le début d'un long périple avec moi-même et de ce qu'allait me faire vivre la maladie.
Épuisée, mais de plus en plus entourée.
Métros et stress immense
J'ai vécu durant ces sept années de maladie, de 2012 à 2017, des douleurs quotidiennes et des crises d'angoisse dans le métro que je tentais tant bien que mal de dissimuler.
J'étais tétanisée, j'étais douloureuse, j'étais vidée de toute énergie, de tout ce qui faisait que j'étais moi.
J'ai failli faire des malaises plus d'une fois dans le métro suite à des sueurs froides, des montées brutales de fièvre et à des douleurs abdominales effroyables. Dans ces moments-là, pour ne pas m’effondrer, je faisais preuve de concentration extrême qui me faisait tenir : je fixais un point, les mâchoires serrées et je me mettais aux commandes de mon corps pour qu'il ne se vide pas devant une rame entière de passagers. Dans le métro, je n'ai jamais échoué, j'ai toujours réussi à tenir.
Sur les dernières années de maladie, quand les symptômes empiraient et que les hospitalisations commençaient à se rapprocher les unes après les autres, je commençais à regarder ce que proposait la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) afin d'obtenir une place prioritaire dans les transports en commun, dans les files d'attente ou encore pour aller aux toilettes... Il était assez fréquent que l'on me refuse une place assise ou la priorité pour les toilettes ou que l'on fasse marque d'ignorance lorsque je demandais une place.
J'étais toujours assez marquée et je devenais honteuse, parce qu'il fallait que je demande une fois de plus à quelqu'un d'autre de l'aide avec de nombreux regards braqués sur moi (ce que je ne supportais pas). La première fois était déjà extrêmement compliquée pour moi. Pour la seconde, n'en parlons pas...
J'avais alors trouvé cette alternative, toujours avoir une carte MDPH sur moi. Que finalement j'ai coupé en morceaux à l'aide de ciseaux lorsque je l'ai reçue. Il n'était pas supportable pour moi de montrer avec cette carte que je devenais une personne handicapée, différente des autres et que les personnes autour de moi puissent se demander ce que je pouvais bien avoir comme problème de santé.
Il est possible que les personnes qui ne souhaitaient pas me laisser leur place puissent avoir ce type de pensées en tête, et je les comprends... :
Pourquoi une jeune serait-elle prioritaire pour s'assoir dans le métro alors que des personnes bien plus âgées qu'elle se tiennent debout à la barre de la rame ?
Pourquoi une jeune aurait-elle besoin de "passer devant tout le monde" pour aller aux toilettes alors que des enfants qui ont une envie pressante font la queue comme tout le monde ? Ils arrivent bien à se retenir, elle peut donc bien faire pareil.
Elle exagère cette jeune quand même... À son âge !
Une jeune femme vidée, à bout de souffle...
Cette jeune femme était malade, ne tenait plus debout, manquait de se faire sur elle si elle changeait de posture qu'elle soit assise ou debout, allongée ou lorsqu'elle allait faire quelques courses. Cette jeune, si elle bougeait d'un centimètre en plein cours / amphithéâtre de Français pouvait se déféquer sur elle. Mais cela arrivait moins souvent quand elle était assise et qu'elle ne bougeait pas.
Cette jeune femme avait un corps dans une telle souffrance qu'elle ne pouvait pas imaginer un seul instant qu'on puisse comprendre ses douleurs. Elle se sentait profondément seule et incomprise. Cette jeune femme qui avait la maladie de Crohn et une thyroïdite d'Hashimoto, avait également déjà failli mourir plusieurs fois à l'hôpital.
Mais surtout cette jeune femme subissait ce qui lui arrivait, elle était dans l'incompréhension totale de son corps qui la lâchait toujours plus jour après jour et pour lequel elle n'avait plus une once de confiance.
Cette jeune femme vivait une souffrance à la fois physique et psychique que certainement peu de personnes pouvaient comprendre. C'était ainsi.
Oui cette jeune femme avait besoin d'une place assise dans le métro parce que son corps mourait de l'intérieur, il saignait de douleur, de peur et de pleurs, il s'éteignait semaine après semaine et ne tenait plus debout.
Son corps aussi ne supportait plus la foule, les agglomérats de personnes dans les métros tous collés à elle. Cela lui causait des bouffées de chaleur profondément irritantes sur l'ensemble de son visage. Cette jeune femme était devenue claustrophobe et agoraphobe, tout ça à son âge, oui. Elle ne supportait plus les endroits fermés sans issue de secours.
Elle ne se positionnait jamais au milieu d'une rangée au cinéma ou au théâtre, au cas où une envie plus que pressante arrive en plein milieu du film ou en pleine représentation. Elle se plaçait toujours sur un siège en bord externe de la rangée, le plus proche des toilettes. Lorsqu'elle allait dans ces lieux de spectacle où de nombreuses personnes étaient présentes, elle imaginait toujours se faire sur elle devant tout le monde avant d'arriver aux toilettes. Mais tout ça, ça ne se voyait pas. C'est ce qu'elle vivait de l'intérieur, et qui émanait certaines fois à l'extérieur.
Cette jeune femme n'était plus la seule aujourd'hui à être aussi gravement malade. De plus en plus de jeunes et d'ados étaient désormais diagnostiqués de maladies lourdes, handicapantes et souvent invisibles. Nous étions face à une recrudescence de jeunes personnes touchées par cet environnement délétère, anti-physiologique et profondément stressant pour un corps humain, pour un être vivant. Ces jeunes se retrouvaient gravement malades, on n'avait jamais vu ça et pourtant c'était bien là, présent dans notre société, dans notre monde moderne.
Où allions-nous comme ça ?
L'annonce de la maladie : le début d'une nouvelle vie, mais pas celle dont je rêvais
De plus en plus de jeunes vivent ce type de consultation, celle de l'annonce de la malade :
"Vous avez une maladie grave, une maladie chronique, auto-immune et inflammatoire, dont on ne connaît pas l'origine mais elle est incurable. Incurable cela veut dire qu'on ne peut pas la guérir, vous serez donc malade toute votre vie, avec des moments où cela ira mieux (les phases de rémission) et des moments de poussées, de crises, de douleurs intenses. Cette dernière phase peut d'ailleurs générer des complications comme des ablations de l'organe malade, d'autres maladies chroniques et auto-immunes qui peuvent émerger, des cancers... Les immuno-suppresseurs, le traitement que l'on pourra vous proposer un jour, peuvent par exemple occasionner des cancers de la peau, il ne faut donc pas trop s'exposer au soleil. Il est surtout important d'être bien suivi et d'adapter les traitements au fil du temps quand cela évolue.
Voici donc l'évolution possible et fréquente de la maladie, et voici les médicaments que l'on peut vous proposer pour freiner l'évolution. Par contre on ne pourra pas l'arrêter. C'est une maladie en constante évolution que l'on ne comprend pas pour l'instant. Des recherches sont en cours.
N'hésitez pas à aller voir un psychologue pour vous faire accompagner, cela peut être plus difficile, avec des risques de dépression par exemple. Vous pouvez aussi vous rapprocher d'associations de malades pour partager tous ensemble autour de vos souffrances et obtenir un peu d'aide. Je vous souhaite bon courage, on se revoit dans 6 mois ! Bonne journée !"
Nous sommes des milliers de jeunes, d'ados, d'enfants à avoir vécu ce rendez-vous médical et à avoir compris que la vie ne serait désormais plus la même.
Quelques détails qui façonnaient mon quotidien
Dans mon quotidien, personne ne savait que ma carte vitale était la carte la plus accessible dans mon portefeuilles, que je ne partais jamais sans elle de chez moi "au cas où je fasse une crise" afin que je puisse être admise le plus rapidement aux urgences, que mes placards de la salle de bain étaient remplis de médicaments que je prenais chaque jour...
Personne ne savait que je passais la majeure partie de mon temps dans mon lit recroquevillée sur moi-même entre deux cours ou deux soirées à tenter de limiter les douleurs et les crises par tous les moyens... Que je suis allée 4 ans chez ma psychologue et 1 an chez ma psychiatre, que j'ai pris des anti-dépresseurs durant 6 mois, sur la même période où j'étais toujours présente en soirée, dans les bars et aux fêtes et où personne ne se doutait de rien.
Personne ne pouvait s'imaginer l'angoisse indescriptible qui m'envahissait lorsque je claquais la porte de chez moi, à l'idée de ne pas pouvoir me retenir en pleine rue, dans le métro, au restaurant si les toilettes étaient trop loin. Hors de chez moi, je me mettais en zone rouge, en zone la plus dangereuse pour moi, la plus angoissante.
Si je marchais dans des rues dans lesquelles ni restaurant ni bar n'étaient présents (toujours pour les toilettes qui pouvaient me sauver d'un traumatisme supplémentaire lié à une incontinence en public), je passais tout ce temps de marche à repérer les coins où je pourrais déféquer en urgence : entre deux voitures, dans une petite rue peu passante, derrière un gros arbre...
Les rues sans restaurants, bars, voitures ou arbres qui pouvaient me cacher ou disposer de toilettes, ma hantise.
L'incontinence, un grand traumatisme
Personne autour de moi ne pouvait imaginer une seule seconde que je puisse vivre le cauchemar de me faire sur moi sur le chemin du retour entre le lycée et ma maison : une diarrhée odorante et douloureuse qui coulait le long de mes jambes ou de mon jean. J'avais d'ailleurs adapté mes vêtements pour que cela se voit le moins possible si un accident survenait. Un sentiment de honte, une détresse indescriptible qui me submergeaient à ces instants.
10 min de marche entre le lycée et chez moi, 10 min de trop, 10 min de détresse physique et psychique. Je m'étais faite dessus. Putain.
Il ne fallait maintenant qu'aucun de mes amis ne me remarque lorsque je passais devant l'arrêt de bus.
Je me cachais certaines fois derrière un immeuble en attendant que plusieurs groupes d'amis soient passés. Une fois l'arrêt de bus passé, je pouvais accélérer, courir et rentrer chez moi. J’espérais ne croiser aucun voisin dans mon immeuble, c'était la dernière étape avant de pouvoir abaisser mon niveau de stress : je priais pour que personne ne m'aie vue. Il suffisait ensuite de tout mettre à laver et passer sous la douche pour me nettoyer. J'étais souillée à l'intérieur et à l'extérieur. Ce n'était pas une vie. Mais pour l'instant c'était la mienne.
Personne ne savait que ma vie était devenue un marathon éprouvant sans fin pour tenter de gérer chaque jour mon corps qui n'en pouvait plus, qui mourrait à petit feu de l'intérieur, qui s'éteignait dans la douleur quotidienne.
Les hospitalisations, un calvaire physique et psychique
Lorsque j'étais hospitalisée, faisant suite à une crise, je me retrouvais dans des chambres doubles ou simples, et je voyais, j'entendais, je sentais des personnes qui étaient dans un état bien pire que le mien.
Des femmes et des hommes en chemises de nuit d'hôpital dénutris, particulièrement maigres, au visage gris et cerné, tenant leur pied à perfusion de leur bras perfusé.
Des êtres humains, des êtres vivants qui n'avaient plus rien d'humain ni de vivant, faisant des allers-retours dans le couloir du service de gastroentérologie. Ils me faisaient peur, j'avais peur à l'hôpital.
Je prenais toujours soin de fermer ma porte de chambre, de jour comme de nuit. Je ne voulais rien voir, rien entendre, rien sentir de ce qu'il se passait ailleurs. C'était beaucoup trop angoissant de voir ce que j'allais certainement vivre d'ici quelques années.
Je ne voulais pas voir toutes ces personnes à l'agonie qui avaient la maladie de Crohn ou une Rectocolite Hémorragique et qui désormais étaient au stade de la stomie ou du cancer du côlon. J'avais sous les yeux ce que je vivrais très certainement un jour, au vu des pourcentages que j'avais pu lire dans les petits livrets proposés dans la salle d'attente du service de gastroentérologie.
Quel était le sens de ma vie ?
À quoi tout ça rimait ? Quel était le sens de ma vie ?
Des questions que je me gardais bien de me poser...
Aucun espoir ne m'ouvrait grands ses bras. Le seul avenir qui semblait bien vouloir de moi était l'hôpital, la douleur, la détresse, les coloscopies, les prises de sang et les médicaments. Était-ce une avenir qui était normal, viable, vivable ?
C'était pourtant devenu mon quotidien, mon futur. Un quotidien profondément désarmant, endolori et d'une tristesse infinie que je peine à décrire.
Mon quotidien ressemblait globalement à tout cela. Je pourrais le décrire sur des pages et des pages, mais je ne pense pas que cela soit nécessaire.
C'est une partie de ma vie que j'ai très peu partagée jusqu'à présent, pour différentes raisons. Les principales étaient la pudeur, le souhait de vivre le présent et de me focaliser sur mon futur bien plus positif que tout ce que j'ai pu décrire dans cet article.
Le jour où j'ai compris que pouvais guérir
J'ai décidé d'écrire et de transmettre sur ces moments de vie parce que la suite est magnifique et qu'elle n'a rien à voir avec cette période de maladie si difficile. Cela peut ainsi être source de beaucoup d'espoir pour certains d'entre vous, peut-être même de déclic et c'est tout ce que je vous souhaite.
À partir d'août 2017, j'ai compris qu'en réalité les manifestations de mon corps n'étaient que le fruit d'une incompréhension de ses besoins vitaux. J'ai compris à ce moment-là que si je prenais le temps d'apprendre à comprendre mon corps et ses besoins, et enfin de vivre et d'incarner la vie, le bonheur et l'apaisement, je pourrais aller mieux.
Je pourrais guérir, ne plus souffrir comme ce fut le cas sur toutes ces années d'agonie et de souffrance.
J'ai compris que ce type de maladies n'avait en réalité pas été entièrement compris par le corps médical qui n'optait que pour un seul prisme : celui de l'extinction des symptômes et celui du traitement médicamenteux. J'ai réalisé qu'il s'agissait d'une médecine qui avait pris une place prédominante dans notre société bien qu'il s'agissait - à mon sens - d'une médecine d'urgence, excellente dans son domaine, mais qui n'était pas une médecine proposant des outils visant la régénération sur le long terme.
La médecine moderne propose une expertise brillante dans la réduction des symptômes mais ne semble pas avoir pour objectif d'aller à l'origine, à la cause de l'émergence des maladies pour les traiter à la racine. Ce que j'ai justement mis en place pour ne plus être malade et reprendre le chemin de la pleine santé.
Cela fait maintenant plusieurs années que j'ai entrepris ce processus de régénération, de remise à l'équilibre et à l'état de santé et que les résultats obtenus furent magnifiques.
Pour revenir à la santé, j'ai tout modifié progressivement et à mon rythme :
une réorientation professionnelle en Psychomotricité, en Naturopathie et en Réflexologie alors que j'étais en fin de Master de Management de l'Environnement (cliquer ici pour découvrir mon histoire)
une mise à distance des personnes toxiques afin de laisser place à un environnement relationnel rempli de lumière, d'amour et de soutien
un accompagnement sur le plan psychologique et émotionnel
des soins énergétiques
un changement d'alimentation (cliquer ici pour découvrir l'article)
une activité physique bien plus régulière
un changement de lieu de vie pour me rapprocher de la nature
m'entourer d'animaux etc.
Depuis plusieurs années maintenant, la maladie de Crohn et la thyroïdite d'Hashimoto ne sont plus présentes dans ma vie, les symptômes se sont désormais éteints, je n'ai plus aucun traitement et je ne suis plus jamais hospitalisée.
Mon quotidien s'est entièrement transformé pour laisser place à beaucoup d'amour et d'apaisement. J'ai tout modifié pour revenir à la santé, à la source, à ce que mon corps me demandait pour être en bonne santé. Tout simplement. Le chemin fut vraiment magnifique.
Toute mon histoire à découvrir ici.
Suisse, 2018 : debout, vivante et heureuse, mon corps a bien changé et reprend vie.
En pleine guérison. Le bonheur est palpable.
Mon entourage, ma famille qui m'a apporté tout son amour et qui m'a toujours soutenue dans mes changements de vie et d'alimentation.
Un soutien incommensurable.
Notre réfrigérateur rempli de légumes, mon pilier de régénération.
Août 2017, après le déclic, la prise de conscience et l'hospitalisation.
Nous partons en vacances en Camargue et nous commençons à mettre tous les changements alimentaires en place. 3 mois plus tard, je ferai un coloscopie qui ne révèlera plus aucune inflammation, hormis un dernier petit ulcère qui était en train de partir. Le début d'une seconde vie venait de s'offrir à moi.
Octobre 2020 : je n'ai plus aucun symptôme ni traitement depuis plusieurs années, ma vie s'est métamorphosée. Mon âme est remplie d'amour, et je suis remplie d'amour pour mon corps que je trouve merveilleux, pour mon entourage qui fut d'un soutien incroyable et pour la vie que je trouve vraiment très jolie.
Toute mon histoire à découvrir ici
Pour les personnes malades, les parents, les médecins et tous les autres...
J'ai écrit ces mots pour toi qui me lis - qui vis peut-être une détresse et une souffrance que l'on ne peut qualifier. Je souhaite que tu saches que tu n'es absolument pas seul à vivre cela. Je suis là, je te soutiens. Nous sommes ou avons été des milliers à vivre cela. J'ai écrit ce texte pour que tu saches aussi qu'il est possible de se sortir de ce quotidien et de ces symptômes très douloureux.
Je partage cette histoire pour tous les parents d'adolescents et d'enfants qui sont touchés par la maladie, peut-être celle que l'on a étiquetée comme "incurable". Il existe des solutions pour revenir à la vie. Vous trouverez dans mes partages quotidiens (Instagram et Facebook) et sur mon site de nombreuses sources d'inspiration pour que votre enfant retrouve sa lumière.
J'offre également ce texte aux médecins et plus particulièrement aux gastro-entérologues. Je souhaite que vous puissiez (re)lire ce que les personnes malades vivent dans leur quotidien. Je souhaite aussi vous informer que vos mots, lors des consultations, resteront dans la tête de beaucoup d'entre nous une bonne partie de notre vie, ne l'oubliez pas. Je vous invite à accompagner avec toujours plus de douceur les personnes malades, tout en étant remplis d'amour et de compassion. Je vous invite également à aller lire mon histoire entière (ici) afin que vous puissiez découvrir toute mon évolution avec la maladie de Crohn, du diagnostic à la guérison. Ouvrir le champ des possibles et comprendre ce qu'il est possible d'obtenir sur le plan de la santé en modifiant différents paramètres de notre vie (travail psychique et émotionnel, alimentation, activité physique, soins énergétiques, donner du sens à sa vie etc.) Je vous souhaite de prendre conscience que nous sommes nombreux à avoir expérimenté ce retour à la santé. Je vous invite à lire les nombreux témoignages de guérison et de régénération présents sur mon site (ici). Je vous souhaite une très belle continuation au sein de votre profession d'aide, de compréhension et d’accompagnement vers un retour à la santé.
J'ai espoir en l'alliance de la médecine moderne et de la médecine naturelle, étiologique, faisant référence aux lois du vivant. Nous avons beaucoup à nous apporter. La médecine moderne et la médecine naturelle ancestrale sont toutes deux très compétentes et ont toutes les deux le même objectif : apporter de la santé au plus de personnes possible. L'une n'est pas meilleure que l'autre, ce sont deux médecines précises, détaillées et efficaces particulièrement complémentaires.
Il est plus que temps de faire de notre différence une très grande force.
Enfin, j'ai écrit cet article pour toutes les personnes qui souhaiteront bien lire ce texte reflétant une petite partie de ma vie et qui y trouveront une source d'inspiration.
Merci de m'avoir lue, merci d'être là. Je vous envoie beaucoup d'amour, de bienveillance et de lumière.
Je suis là pour vous aider en Programme d'accompagnement sur 2 mois pour un joli retour à la santé !
Article publié le 25 octobre 2020.
Auteur : Manon Guyot
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Instagram : bonheurenfleur
Mail : bonheurenfleur@gmail.com
Écrit par Manon Guyot, Naturopathe spécialisée dans les maladies chroniques, auto-immunes et inflammatoires, Réflexologue et Psychomotricienne D.E.
Consultations en visio et et en cabinet à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse).
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